Exposition collective avec
Anna Jaccoud, Carolina de la Roche, Charlotte Seidel, Darius Dolatyari-Dolatdoust & Sarah-Anaïs Desbenoit, Elisabeth S. Clark, Hugo Béhérégaray, Jade de Rooster, Jérémy Berton, Jot Fau,
Mackerel Safranski, Moongi Gim, Namhee Kwon, Natalia Villanueva Linares,
Radouan Zeghidour, Ronan Debosque, Sarah Illouz & Marius Escande, Sun Choi et Yeonjin Oh
Vernissage le Samedi 14.12.2024 de 18 h à 21 h.
14.12 – 28.12.2024
14.12 – 28.12.2024
Il est de tradition d’attendre le jour de Noël et de compter les jours sur le Calendrier de l’Avent. Cette période de fin d’année est propice à l’attente, à l’introspection, la réflexion, mais aussi à l’espérance en des jours meilleurs et de la joie.
Lire un livre est un moyen d’attendre tranquillement. La Galerie Dohyang Lee invite les visiteurs et visiteuses à son Adventskalender* (Calendrier de l’Avent). Il est sous la forme d’une grande bibliothèque où tout le monde pourra trouver son « livre » qui l’accompagnera.
- Les œuvres consacrés aux divers chemins de faire le « dessin ».
La typographie et le pliage sont les moyens pour Anna Jaccoud (née en 2001), d’inventer un langage aux formes futuristes et de dialoguer avec les matériaux. Hugo Béhérégaray (né en 1995) développe un univers graphique inspiré de ce qu’il vit et voit ainsi que des bandes dessinées à la ligne claire. Les couleurs utilisées sont vives.
Dans le domaine du dessin, comment ne pas oublier le collage. Les compositions de textures et de matériaux de Carolina de la Roche (née en 1999) stimulent l’imaginaire et font naître l’harmonie parmi le désordre apparent, tandis que Jade de Rooster (née en 1992) cherche à brouiller les frontières entre art et artisanat en réalisant des collages à la main à partir de papiers sérigraphiés, découpés, et réassemblés. Ce que la tradition créé, de Rooster le modernise, le questionne, le déforme.
En matière de peinture Sun Choi (né en 1973), expose une œuvre nommée No Drawing Painting où il compte sur l’action de pigments naturels de salicorne pour sa couleur rouge écarlate comme si elle vomissait du sang, appliquées sur un drap. Le matériel et l’immatériel, le visible et l’invisible entrent en conflit dans sa pratique. Yeonjin Oh (née en 1993), dans une pratique entre photographie, gravure et peinture, laisse des produits chimiques l’aider dans sa pratique artistique. Leurs traces finissent par dicter les œuvres dont les images sont abstraites et variées.
Le dessin est un support de l’animation. Mackerel Safranski (née en 1984), réalise une animation Feed the light, à partir de 100 dessins. Ses dessins sont des traductions en langage visuel de ses expériences, de sa mémoire et de son ressenti. Dans Feed the light, elle a construit une narration où animaux et plantent vivent en co-évolution après avoir appris que des papillons élevaient des plantes comestibles.
- Les œuvres sur la société, l’économie, la mémoire.
Les sculptures de Jérémy Berton (né en 1986), font le grand écart entre la culture populaire et la grande histoire de l’art. Les objets sont un prétexte pour porter une contestation et une critique de la société et de son économie comme dans les objets en résine Red Gold et Welcome Stranger. La réalité physique des pièces de Camion 1, 2, 3, tranche avec la dématérialisation progressive de la monnaie vouant les véhicules représentés à une disparition certaine. Dans Sometimes I Have Bad Days, la mollesse de la forme est contredite par le matériau rigide de la sculpture. Le masque du héros renvoie de manière métonymique, à un visage dont l’expression est à imaginer par le regardeur.
Elisabeth S. Clark (née en 1983) interroge la topographie du langage, du temps, du son, de la pensée, de la performance, ainsi que nos systèmes de classification et de définition de ces champs. Dans With, mere, near, together, elle met en valeur un petit pois en céramique, qui est un petit « poids » désignant non seulement un poids physique mais aussi intellectuel ou métaphysique. Sinon est-ce le petit pois du conte de Hans Christian Andersen, est-ce le légume commun ?
Pour Charlotte Seidel (née en 1981), la poétique du quotidien est un élément essentiel. Cependant il n’empêche pas le travail sur des notions générales. Les « larmes de sirène » de larmes sont le résultat de la pollution maritime qui menace les écosystèmes des océans et mers. Prises individuellement une larme est inoffensive mais leur accumulation massive les rend nocives et problématiques. kastanjeboom est une photo qui rend hommage à un marronnier, descendant de l’arbre que voyait Anne Frank depuis sa cachette à Amsterdam. Symbole d’un espoir, de liberté, que peuvent comprendre les personnes ayant été en confinement pendant la crise du COVID 19.
Moongi Gim (né en 1993) utilise des matériaux peu coûteux et réutilisables. La composition et les images de l’installation doivent être dessinées librement, sans aucune restriction basée sur son emplacement. Lors d’une participation à une foire à Barcelone, il a eu l’idée de créer une pièce dans la série Poor Piece, d’après cette ville. Il a décidé de s’inspirer d’un film de Woody Allen pour la nommer Vicky, Cristina, Barcelona. Ce titre mystérieux et presque incompréhensible brouille les pistes, comme le trio (ou quatuor) amoureux inextricable du film.
- Les œuvres sur la présence, le partage, le collectif.
Jot Fau (née en 1987), travaille avec des matériaux existants et aborde le corps et l’âme humaine comme des entités perméables. La question de la peau et des couches revêt une importance capitale dans ses œuvres comme Charnellement modelé ou Things both great and small. Ces objets deviennent comme des objets vivants.
Au contraire, Namhee Kwon (née en 1971), s’intéresse à la représentation d’impressions littéraires et poétiques dans la vie quotidienne à travers un langage visuel. An impression of a Lecture et Someone sont des œuvres qui évoquent l’effacement progressif d’une image mais paradoxalement ce qui en reste. Cela pourrait être aussi la mémoire de l’existence d’un individu.
La vidéo performance de Darius Dolatyari-Dolatdoust (né en 1994) en collaboration avec Sarah-Anaïs Desbenoit (née en 1992) Red room, est théâtrale. Le décor et les accessoires conçus par les artistes rappellent l’ambiance fantasmée des contes des Mille et une Nuits, invitant à la rêverie. L’œuvre questionne les formes collective de la masculinité (le rouge, le rose et le noir évoquent selon les artistes l’univers de la corrida, notamment l’habit du matador, icône de la masculinité).
Autre univers coloré, celui de Natalia Villanueva Linares (née en 1982). 3 œuvres de la série Dual sont exposés en plusieurs états. Poématique est une surface trouée, Palette, un volume composé de plusieurs papiers de soies teintes, froissées, pliées et tassées en briques de couleurs. Couleur est une oeuvre sous forme de pots qui contiennent le liquide qui a servi à la teinte des briques et qui s’est mélangé. Ces trois œuvres sont toutes issues d’une performance collective. Le rapport à la couleur et la collectivité est peut être influencée par l’origine péruvienne de l’artiste. Dans l’Empire Inca, les couleurs avaient pour fonction de remplacer l’écriture sur les quipus. De plus l’organisation de leur société se basait non pas sur l’individu (hormis l’Inca) mais sur des communautés nommés ayllus.
- Les œuvres parlant d’environnement, de nature.
Radouan Zeghidour (né en 1989), après son expérience de la vie urbaine, réside maintenant dans la montagne. Il enregistre les métamorphoses qui traversent les Alpes (les JO 2030 tendent à accélérer ces changements) et rend hommage aux paysages. Aux passés communs qui ressurgissent dans les glaciers qui fondent, ces territoires se présentent également, comme l’avenir de tous.
Le duo Sarah Illouz & Marius Escande (nés en 1997 et 1994) a collaboré avec des habitants de la vallée de la Roya pour réaliser des feutres de laine de brebis. S’inspirant de la tradition des planches botaniques, ils réalisent une synthèse étonnante entre le monde végétal et animal. Le feutre est un matériau du passé et d’avenir disent – ils, tout en insistant sur leur démarche low technology et économe.
Quant à Ronan Debosque (né en 2003), il considère l’art comme une expérience directe et livre une représentation qu’il veut honnête. L’œuvre Diorama est un dispositif qui veut révéler l’insaisissable (ici la brume) mais ne veut pas la figer. Il offre momentanément une forme à ce qui est informe.
* Adventskalender est le nom en allemand pour le Calendrier de l’Avent.
Lire un livre est un moyen d’attendre tranquillement. La Galerie Dohyang Lee invite les visiteurs et visiteuses à son Adventskalender* (Calendrier de l’Avent). Il est sous la forme d’une grande bibliothèque où tout le monde pourra trouver son « livre » qui l’accompagnera.
- Les œuvres consacrés aux divers chemins de faire le « dessin ».
La typographie et le pliage sont les moyens pour Anna Jaccoud (née en 2001), d’inventer un langage aux formes futuristes et de dialoguer avec les matériaux. Hugo Béhérégaray (né en 1995) développe un univers graphique inspiré de ce qu’il vit et voit ainsi que des bandes dessinées à la ligne claire. Les couleurs utilisées sont vives.
Dans le domaine du dessin, comment ne pas oublier le collage. Les compositions de textures et de matériaux de Carolina de la Roche (née en 1999) stimulent l’imaginaire et font naître l’harmonie parmi le désordre apparent, tandis que Jade de Rooster (née en 1992) cherche à brouiller les frontières entre art et artisanat en réalisant des collages à la main à partir de papiers sérigraphiés, découpés, et réassemblés. Ce que la tradition créé, de Rooster le modernise, le questionne, le déforme.
En matière de peinture Sun Choi (né en 1973), expose une œuvre nommée No Drawing Painting où il compte sur l’action de pigments naturels de salicorne pour sa couleur rouge écarlate comme si elle vomissait du sang, appliquées sur un drap. Le matériel et l’immatériel, le visible et l’invisible entrent en conflit dans sa pratique. Yeonjin Oh (née en 1993), dans une pratique entre photographie, gravure et peinture, laisse des produits chimiques l’aider dans sa pratique artistique. Leurs traces finissent par dicter les œuvres dont les images sont abstraites et variées.
Le dessin est un support de l’animation. Mackerel Safranski (née en 1984), réalise une animation Feed the light, à partir de 100 dessins. Ses dessins sont des traductions en langage visuel de ses expériences, de sa mémoire et de son ressenti. Dans Feed the light, elle a construit une narration où animaux et plantent vivent en co-évolution après avoir appris que des papillons élevaient des plantes comestibles.
- Les œuvres sur la société, l’économie, la mémoire.
Les sculptures de Jérémy Berton (né en 1986), font le grand écart entre la culture populaire et la grande histoire de l’art. Les objets sont un prétexte pour porter une contestation et une critique de la société et de son économie comme dans les objets en résine Red Gold et Welcome Stranger. La réalité physique des pièces de Camion 1, 2, 3, tranche avec la dématérialisation progressive de la monnaie vouant les véhicules représentés à une disparition certaine. Dans Sometimes I Have Bad Days, la mollesse de la forme est contredite par le matériau rigide de la sculpture. Le masque du héros renvoie de manière métonymique, à un visage dont l’expression est à imaginer par le regardeur.
Elisabeth S. Clark (née en 1983) interroge la topographie du langage, du temps, du son, de la pensée, de la performance, ainsi que nos systèmes de classification et de définition de ces champs. Dans With, mere, near, together, elle met en valeur un petit pois en céramique, qui est un petit « poids » désignant non seulement un poids physique mais aussi intellectuel ou métaphysique. Sinon est-ce le petit pois du conte de Hans Christian Andersen, est-ce le légume commun ?
Pour Charlotte Seidel (née en 1981), la poétique du quotidien est un élément essentiel. Cependant il n’empêche pas le travail sur des notions générales. Les « larmes de sirène » de larmes sont le résultat de la pollution maritime qui menace les écosystèmes des océans et mers. Prises individuellement une larme est inoffensive mais leur accumulation massive les rend nocives et problématiques. kastanjeboom est une photo qui rend hommage à un marronnier, descendant de l’arbre que voyait Anne Frank depuis sa cachette à Amsterdam. Symbole d’un espoir, de liberté, que peuvent comprendre les personnes ayant été en confinement pendant la crise du COVID 19.
Moongi Gim (né en 1993) utilise des matériaux peu coûteux et réutilisables. La composition et les images de l’installation doivent être dessinées librement, sans aucune restriction basée sur son emplacement. Lors d’une participation à une foire à Barcelone, il a eu l’idée de créer une pièce dans la série Poor Piece, d’après cette ville. Il a décidé de s’inspirer d’un film de Woody Allen pour la nommer Vicky, Cristina, Barcelona. Ce titre mystérieux et presque incompréhensible brouille les pistes, comme le trio (ou quatuor) amoureux inextricable du film.
- Les œuvres sur la présence, le partage, le collectif.
Jot Fau (née en 1987), travaille avec des matériaux existants et aborde le corps et l’âme humaine comme des entités perméables. La question de la peau et des couches revêt une importance capitale dans ses œuvres comme Charnellement modelé ou Things both great and small. Ces objets deviennent comme des objets vivants.
Au contraire, Namhee Kwon (née en 1971), s’intéresse à la représentation d’impressions littéraires et poétiques dans la vie quotidienne à travers un langage visuel. An impression of a Lecture et Someone sont des œuvres qui évoquent l’effacement progressif d’une image mais paradoxalement ce qui en reste. Cela pourrait être aussi la mémoire de l’existence d’un individu.
La vidéo performance de Darius Dolatyari-Dolatdoust (né en 1994) en collaboration avec Sarah-Anaïs Desbenoit (née en 1992) Red room, est théâtrale. Le décor et les accessoires conçus par les artistes rappellent l’ambiance fantasmée des contes des Mille et une Nuits, invitant à la rêverie. L’œuvre questionne les formes collective de la masculinité (le rouge, le rose et le noir évoquent selon les artistes l’univers de la corrida, notamment l’habit du matador, icône de la masculinité).
Autre univers coloré, celui de Natalia Villanueva Linares (née en 1982). 3 œuvres de la série Dual sont exposés en plusieurs états. Poématique est une surface trouée, Palette, un volume composé de plusieurs papiers de soies teintes, froissées, pliées et tassées en briques de couleurs. Couleur est une oeuvre sous forme de pots qui contiennent le liquide qui a servi à la teinte des briques et qui s’est mélangé. Ces trois œuvres sont toutes issues d’une performance collective. Le rapport à la couleur et la collectivité est peut être influencée par l’origine péruvienne de l’artiste. Dans l’Empire Inca, les couleurs avaient pour fonction de remplacer l’écriture sur les quipus. De plus l’organisation de leur société se basait non pas sur l’individu (hormis l’Inca) mais sur des communautés nommés ayllus.
- Les œuvres parlant d’environnement, de nature.
Radouan Zeghidour (né en 1989), après son expérience de la vie urbaine, réside maintenant dans la montagne. Il enregistre les métamorphoses qui traversent les Alpes (les JO 2030 tendent à accélérer ces changements) et rend hommage aux paysages. Aux passés communs qui ressurgissent dans les glaciers qui fondent, ces territoires se présentent également, comme l’avenir de tous.
Le duo Sarah Illouz & Marius Escande (nés en 1997 et 1994) a collaboré avec des habitants de la vallée de la Roya pour réaliser des feutres de laine de brebis. S’inspirant de la tradition des planches botaniques, ils réalisent une synthèse étonnante entre le monde végétal et animal. Le feutre est un matériau du passé et d’avenir disent – ils, tout en insistant sur leur démarche low technology et économe.
Quant à Ronan Debosque (né en 2003), il considère l’art comme une expérience directe et livre une représentation qu’il veut honnête. L’œuvre Diorama est un dispositif qui veut révéler l’insaisissable (ici la brume) mais ne veut pas la figer. Il offre momentanément une forme à ce qui est informe.
* Adventskalender est le nom en allemand pour le Calendrier de l’Avent.
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73-75 rue Quincampoix 75003 Paris France
mardi – samedi 14h – 19h et sur rendez-vous
tél : +33 (0)1 42 77 05 97
www.galeriedohyanglee.com
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